Beaucoup de personnes se demandent comment se diagnostique l’autisme et surtout quel spécialiste s’en occupe. Avant toute chose, vous devez savoir qu’il y a plusieurs étapes et spécialistes qui sont chargés de le dépister. C’est pourquoi vous avez peut-être déjà entendu le terme d’équipe pluridisciplinaire en particulier pour les enfants avec l’orthophoniste, le psychométricien, l’ergothérapeute….
Toutefois, vous devez savoir que.le premier et le principal que vous devez contacter est le neuropsychologue. Celui qui est chargé de faire passer toute la batterie de tests et de questionnaires avant de rédiger un compte-rendu détaillant ses conclusions. Ensuite, si celui-ci va dans le sens d’un diagnostic d’autisme, vous devrez prendre rendez-vous avec un psychiatre qui validera ces conclusions et posera officiellement le diagnostic.
La partie ci-dessous est un peu plus technique, mais vous pourrez y trouver les détails de la procédure.
Première aire :
Dysfonctionnements persistants de la communication et des interactions sociales que ce soit au cours de la période actuelle ou dans les antécédents :
Seconde aire :
Les caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités que ce soit au cours de la période actuelle ou dans les antécédents :
Que ce soit dans l’une ou l’autre aire il faut également spécifier la sévérité actuelle qui repose sur l’importance des dysfonctionnements rencontrés.
Les niveaux de sévérité du trouble du spectre de l’autisme sont répertoriés en niveaux d’aide allant de 1 à 3 en sachant que le :
Par ailleurs ces symptômes doivent avoir été présents dés les étapes précoces du développement et occasionnent un retentissement cliniquement significatif en termes de fonctionnement actuel social, scolaire, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
Il faut savoir que pour un clinicien exerçant chez les adultes sans déficience intellectuelle, l’important est de réussir à lister précisément l’ensemble des stratégies compensatrices mises en place par la personne.
Important :
Il s’agit d’aller rechercher les comportements et processus de pensée entrant dans le cadre des critères diagnostiques de l’autisme :
Il faut savoir que bien que le vocabulaire et la grammaire soient probablement à la mesure des capacités cognitives de la majorité des adultes sans déficience intellectuelle, il peut y avoir des manques dans d’autres domaines du langage comme la prosodie ainsi que le langage sémantique et pragmatique. L’idéal étant de pouvoir observer la personne dans son environnement social naturel.
Prévalence :
Selon Tony Attwood (2018) dans son livre Le syndrome d’Asperger. Guide complet, à ce jour il y aurait 95 % des cas encore non diagnostiqués.
Méthodologie du bilan entrant dans le cadre de la démarche diagnostique du TSA
Dés le premier contact, il faut avoir pour objectif de se positionner en tant qu’accompagnant de la personne dans son parcours de vie et cela sans vouloir la convaincre à tout prix d’entrer dans une démarche diagnostique ni vouloir l’aider à accepter ses manifestations comportementales actuelles. Pour cela, les techniques d’entretien clinique cognitivo-comportementales sont les meilleurs outils à disposition avec l’alliance thérapeutique, la méthode des 4 R et l’entretien motivationnel.
De plus, l’entretien initial devrait être également comprendre l’observation clinique (attitude, langage non verbal, expressions faciales et émotionnelle, façon de se mouvoir) et des tests de despitages dont les questionnaires ont pu être envoyés à l’individu et renvoyés au clinicien avant la consultation. Nous trouvons ainsi :
Tout cela devrait vous permettre de poser vos premières hypothèses et de vous diriger vers la démarche de bilan.
Pour la Théorie de l’esprit :
Il peut aussi y avoir :
Femmes avec autisme :
Après autorisation écrite, permet de gagner en finesse clinique et de faire des observations lorsque la personne est seule.
L’enquête clinique sera composée de plusieurs outils comme.un recueil d’informations anamnestiques, l’entretien clinique de la personne, de ses proches, d’autres professionnels, l’observation de la personne, la. passation d’auto et d’hétero-questionnaires ainsi que l’utilisation de tests de laboratoire et les anciens rapports, relevés de notes et de stages.
Chercher à comprendre les mécanismes sous-jacents poussant la personne à produire tel ou tel comportement symptomatologique.
Pour aider à mieux déterminer la sévérité des symptômes et leurs impacts sur la vie quotidienne de la personne, il est conseillé de procéder avec la méthode de Surman (2012). Il faudra définir avec la personne les termes « léger, moyen ou sévères » afin de les rendre plus concrets et représentatifs. Ensuite, trois variables sont à prendre en compte :
LEGERS
MODERES
SEVERES
Fréquence des comportements ou impact sur la vie quotidienne faible
Apparition fréquente ou nuisance pour réaliser les tâches quotidiennes
Se produisent très fréquemment ou impactent de façon très importante la vie quotidienne