Les syndromes d’Ehlers-Danlos (SED) sont un groupe de troubles héréditaires affectant le tissu conjonctif. Parmi eux, le syndrome d’Ehlers-Danlos hypermobile (SEDh) est la forme la plus courante, mais aussi la plus difficile à diagnostiquer, car il ne possède pas de marqueur génétique clair. Une complication encore peu connue de ce syndrome est l’apparition de fuites de liquide céphalo-rachidien (LCR), qui peuvent entraîner des symptômes neurologiques invalidants et bien que je ne sois pas concernée, j’ai trouvé cet article super intéressant donc j’ai décidé de vous le résumer.
Le liquide céphalo-rachidien est essentiel pour protéger le cerveau et la moelle épinière en servant d’amortisseur. Une fuite de LCR survient lorsqu’il s’échappe à travers une brèche dans les enveloppes qui entourent le système nerveux central. Cette perte de liquide peut entraîner une hypotension intracrânienne, provoquant divers symptômes, dont :
Le syndrome d’Ehlers-Danlos hypermobile affecte la qualité du collagène, une protéine essentielle à la solidité des tissus conjonctifs, y compris les membranes entourant le système nerveux. Cette fragilité tissulaire augmente le risque de déchirures spontanées du revêtement protecteur du cerveau et de la moelle épinière, favorisant ainsi les fuites de LCR.
D’autres facteurs aggravants peuvent inclure :
Les fuites de LCR sont souvent sous-diagnostiquées, en particulier chez les patients atteints de hEDS. Leur diagnostic repose sur plusieurs examens :
La prise en charge des fuites de LCR peut inclure :
Les fuites de liquide céphalo-rachidien restent un enjeu majeur pour de nombreux patients atteints de SED hypermobile, souvent confrontés à une errance diagnostique. Une meilleure reconnaissance de ce lien pourrait améliorer la prise en charge et la qualité de vie des patients concernés. Si vous présentez des symptômes évocateurs, n’hésitez pas à consulter un spécialiste.
Sources : D’après l’étude « Hypermobile Ehlers-Danlos syndrome and spontaneous CSF leaks: the connective tissue conundrum », Frontiers in Neurology (2024).