Et si l’envie de tout contrôler ou la difficulté à lâcher prise trouvaient racine dans la petite enfance ? Le stade anal, deuxième phase du développement psychosexuel selon Freud, joue un rôle clé dans la construction du rapport au contrôle, à l’autonomie, et à la volonté de l’enfant. Zoom sur ce moment où tout se joue… au bord du pot.
Vers 1 à 3 ans, l’enfant entre dans ce que Freud appelle le stade anal. C’est l’âge de l’apprentissage de la propreté, mais surtout du contrôle volontaire du corps. L’enfant découvre qu’il peut retenir ou relâcher ses selles, et cela devient un terrain d’expérimentation, voire d’affirmation.
Il commence à dire « non », à tester les limites, à se sentir puissant dans ses choix : je donne, ou je garde ? je me conforme, ou je refuse ? Ce moment est décisif dans le rapport futur à l’autonomie et au pouvoir personnel.
Si l’enfant est accompagné avec respect, patience et bienveillance, il développe un sentiment de compétence : il peut maîtriser son corps, faire des choix, être reconnu dans sa volonté propre. Cela renforce l’estime de soi et la confiance dans ses capacités.
Mais si cet apprentissage se fait dans la pression, la honte ou le contrôle strict, il peut en résulter :
Dans les relations et la vie quotidienne, les traces du stade anal peuvent se manifester par :
Ce stade touche aussi à l’expression de la volonté, à l’affirmation de soi, et à la manière dont on gère le pouvoir dans les interactions.
Aborder le stade anal permet de :
En réparant ce qui a pu se jouer autour du contrôle et de l’affirmation, chacun peut retrouver un lien plus serein à son corps, à ses choix, et à sa capacité à être autonome. Parce qu’être libre, c’est aussi pouvoir dire non, sans peur.