Bouquets de lilas, de mauves, de roses ou de bleuets, Bouquets pastels ou irisés s’échappant au coeur de mon imaginaire. Bouquets, bouquetins, bouquins, bouquineries et bouc, Des mots qui s’envolent et batifolent, Vont se poser toujours plus loin, au creux d’une oreille, sur un coin de page, sur une petite note perdue sous la table. Petits morceaux de rêves composant une ode que seuls les rêveurs, les absurdes entendront à jamais…
Ma pensée s’envole plus vite que je ne le voudrais. J’y pense et puis j’oublie disait le poète, je pense et je te suis dis-je à mon lapin. Ne philosophe pas dès le matin me répond-il une salade à la main, je ne m’entends plus penser. Et je souris sans savoir pourquoi. Je regarde le soleil se lever de bon matin et je lui envoie un baiser… par la pensée bien sûr.
Une étincelle s’échappe dans le soir. C’est une petite fée qui s’envole dit la petite, non c’est un morceau de feu qui s’échappe rétorque le grand. Silencieuse, je souris, appréciant ces moments de grands débats que peuvent avoir les enfants lorsqu’aucun adulte ne vient les reprendre avec de grands raisonnements. Ils se chamaillent, un peu, rient, beaucoup et finissent par changer de sujet aussi vite que leurs pensées qui s’envolent et étincellent durant cette soirée.
Ils lèvent la tête et le regardent surpris d’abord, puis dérangés et même pour certains totalement choqués. Les lèvres serrées, le nez pincé, dans leur costume gris, dans ce métro encore plus gris ils réprouvent le comportement de cet étranger qui rit. Un fou certainement, on ne peut être que fou pour rire ainsi aux éclats, sans discrétion, sans retenue et lui il s’enfonce et se délecte de son rire, il en pleure même et regarde les autres comme s’il était le seul raisonnable dans une assemblée de fou.